[Terdav & 20Qs] Kirghizistan, région des monts Ala-Too
Pauline et Baptiste de 20 Questions to the World sont partis à la rencontre des nomades dans la région des monts Ala-Too, au Kirghizistan.
Après la Mongolie et ses tempêtes de neige, notre arrivée au Kirghizistan est synonyme de retour au confort, bercés par la douceur du soleil et le spectacle majestueux des pics enneigés qui nous entourent. Les arbres regorgent de cerises sucrées et d'abricots juteux. En dessous des 4000 mètres d'altitude, tout semble simple et fluide dans ce pays. Direction la petite ville de Bokonbayevo, située au pied des montagnes, au sud du lac Issyk Kul, le deuxième plus grand lac alpin du monde.
Là-bas nous rencontrons Kuba, un jeune guide de 25 ans à qui nous expliquons notre projet « 20 Questions to Nomads ». Par chance, il accepte de nous emmener à la rencontre des nomades. C'est parti pour plusieurs jours de marche à travers les montagnes !
Première halte chez une famille d'éleveurs. Visiblement, Kuba les connait bien. L'accueil est chaleureux et amical, et le grand père se porte immédiatement volontaire pour répondre à nos questions. Toute la famille se réunit autour de lui devant la caméra et deux de ses petits-fils posent fièrement avec leurs ânes. Chaque réponse est copieusement commentée et émaillée d'éclats de rire. En plus d'être notre interprète, Kuba s'improvise également superviseur : « C'est bon le son Pauline ? L'image est OK Baptiste ? On commence ! ».
Après l' interview, nous n'échapperons pas au fameux « Koumis », un lait de jument fermenté au goût fort et fumé. Il nous reste ensuite 800 mètres de dénivelé positif que notre petite équipe fera en zigzaguant, peinant à digérer cette spécialité Kirghize !
Notre aventure se poursuit les jours suivants avec de nouvelles rencontres et interviews. Les éleveurs kirghizes acceptent de dessiner : une yourte, un âne... mais se refusent à chanter, trop intimidés par l'exercice. À la question : « De quoi avez-vous peur ? », ils répondent qu'ils ont peur des serpents, de Dieu ou de la technologie.
Les nomades kirghizes sont à 50% sédentaires : ils habitent dans une maison l'hiver et partent dans les alpages l'été, équipés de leurs yourtes qu'ils déplacent régulièrement. Les yourtes mongoles sont plus plates que les yourtes kirghizes et les motifs de décoration diffèrent. En Mongolie, le poêle est par ailleurs toujours situé au centre, tandis qu'il est plus excentré au Kirghizistan. Ces comparaisons quant à l'agencement des yourtes et les manières de vivre amusent beaucoup les éleveurs kirghizes.
Pendant notre marche, des nomades nous invitent spontanément chez eux et nous offrent du thé, du pain, des bonnes confitures... Baptiste « baragouine » en russe et je bafouille en kirghize. À chacune de nos rencontres, nous avons le sentiment d'être attendus. L'hospitalité omniprésente nous touche, et décuple notre amour naissant pour ce beau pays.